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La République Centrafricaine, est confrontée à une nouvelle crise militaro-politique, déclenchée par une coalition des groupes armés dénommée : Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Face à ce énième conflit dont l’objectif est de déstabiliser les institutions de la République, des autorités du pays mettent tout en œuvre pour contrer ces attaques et violences perpétrées par la CPC. L’entrée en jeu des Forces Armées Centrafricaines (FACA) est capitale pour protéger les populations civiles, garantir la paix et préserver la démocratie.
Les attaques lancées en décembre 2020, par les groupes armés coalisés, prouvent qu’il existe encore des forces hostiles au processus de paix et de réconciliation entériné par l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) signé le 6 février 2019 à Bangui, entre le gouvernement et 14 groupes armés.
Mais, les différentes formations reçues par les FACA et les autres Forces de Sécurité Intérieure (FSI) : gendarmerie, police etc. sont des signaux d’une refondation de l’armée pour parer à toute éventualité des ennemis de la paix. L’armée centrafricaine est en pleine forme, malgré l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Dès sa prise de fonction le 30 mars 2016, le Président, Faustin-Archange Touadéra s’est engagé dans la réforme des FACA sur la base de trois principes fondamentaux: le recrutement de jeunes, le professionnalisme et l'équipement moderne. A cela s’ajoute le concept de l'armée de garnison, qui est plus cohérente aux tâches auxquelles sont confrontées les forces armées du pays. Une armée proche et au service des populations.
Quatre garnisons sont prévues : à l'Est (Bangassou), au l’extrême-Nord (Ndele), à l'Ouest (Bouar) et le renforcement de la garnison à Bangui. Chaque garnison, sera constituée des bataillons capables d’agir et de pallier à toute attaque des ennemis de la République. Il s'agit là d'une priorité absolue qui permettra d'assurer la présence simultanée de plusieurs zones de défense et de résoudre les principaux problèmes de sécurité au niveau des frontières de la RCA avec le Tchad et le Soudan.
Les jeunes recrues proviennent de toutes les préfectures du pays et forment ce qu’on appelle « une armée républicaine », une armée pluriethnique.
De nos jours, grâce aux accords bilatéraux, la RCA a renforcement la coopération dans le domaine militaire avec la Fédération de Russie et la République du Rwanda. Ces accords commencent a porté des résultats entre autres le soutien diplomatique de Moscou pour la levée de l'embargo sur les armes à destination de la Centrafrique, la formation des nouvelles recrues dans les rangs des FACA par des instructeurs russes.
Sur le terrain, les FACA appuyées par des casques bleus de la MINUSCA et des forces spéciales de la Russie et du Rwanda, ont réussi à repousser les attaques de la CPC, du 13 janvier 2021, à la sortie nord de Bangui et au sud de la capitale.
La guerre n’est pas encore terminée. L’ennemi est encore là. Les FACA ont besoin du soutien des populations pour vaincre la CPC.
Husseini Mahamat
Image d'archives