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Centrafricaines, Centrafricains,

Chers compatriotes,

 

Le 03 Décembre 2018, la République Centrafricaine célèbre la Journée Mondiale de lutte contre le Sida, édition 2018 à l’instar des autres pays du monde qui l’ont célébré le 1er décembre 2018.

Cette célébration marque le 30ème  anniversaire de la première Journée mondiale de lutte contre le sida.

 

Comme vous le savez, ce décalage de jours par rapport aux autres pays permet d’éviter le chevauchement des manifestations avec celles de la célébration du 60ème anniversaire de la proclamation de la République.

 

« Connais ton statut : Vis ta vie positivement  » est le thème mondial choisi par l'ONUSIDA pour célébrer la Journée Mondiale de lutte contre le sida 2018.

Le slogan retenu par le pays pour guider les actions nationales est : « Zéro nouvelle infection d’ici 2020 ».

 

Cette année, en choisissant ce thème, l’ONUSIDA a invité tous les pays du monde à mener une campagne visant la sensibilisation des personnes à connaître leur statut VIH et leur charge virale.

 

C’est pourquoi à l’occasion de cette journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA a publié un rapport intitulé « Savoir c’est pouvoir ».

Ce rapport met en exergue les disparités régionales  concernant l’accès aux tests de dépistage des personnes vivant avec le VIH. Ce rapport stipule que la proportion des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique ne varie que de 45% à 50% pour les pays de la région de l’Afrique de l’Ouest, du centre et du nord alors que cette proportion varie de 73% à 85 % dans les autres régions du monde.

 

En plus de cette faible couverture en tests de dépistage, en Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, il existe d’énormes écarts le long de la cascade de dépistage et de traitement.  En 2017, moins de la moitié (48 %) des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur sérologie VIH, à peine deux sur cinq (40 %) avaient accès à une thérapie antirétrovirale et moins du tiers (29 %) bénéficiait d’une suppression de la charge virale.

 

Centrafricaines, Centrafricains,

Chers compatriotes,

 

Cette faible performance observée dans la sous-région nous interpelle à plusieurs titres :

 

La République Centrafricaine faisant partie des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre présente un taux aussi très faible. Le rapport sur la Cascade de dépistage et traitement du VIH, tous âges confondus, montre qu’en fin 2017, 53% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et 32% de ces personnes avait accès au traitement.

 

Ces faibles taux s’expliquent en partie par des problèmes d’accessibilité des populations aux tests de dépistage, la crainte de la stigmatisation et de la discrimination et par le faible accès de nos populations vivant avec le VIH au traitement antirétroviraux.

 

Pour face à ces problèmes, le Gouvernement s’est lancé dans la promotion de nouvelles approches permettant de faciliter l’accès de nos populations aux différents services VIH. Les directives nationales en matière de lutte contre le VIH ont été actualisées en 2017 en prenant le conseil dépistage du VIH comme point d’accès au traitement, aux soins et à la prévention de l’infection à VIH.

 

 Selon ces directives, le dépistage doit être volontaire et comporter les cinq éléments préconisés par l’OMS à savoir: (i) le consentement éclairé, (ii) la confidentialité, (iii) le conseil, (iv) les résultats corrects des tests, (v) et la nécessité de créer des liens avec les services de soins, de traitement, de prévention pour les personnes qui accèdent au dépistage.

 

La République centrafricaine étant un pays à épidémie généralisée, les stratégies de dépistage privilégiées sont celles à l’initiative des prestataires de soins et à l’initiative communautaire en préconisant des tests sérologiques rapides, notamment par autotests. Toutefois le conseil et dépistage dans les Centres de Dépistage Volontaire (CDV) désormais intégrés aux Formations sanitaires devront se poursuivre et ciblant en particulier les populations clés.

Des dispositions sont en train d’être prises par le Ministère de la Santé et de la Population en collaboration avec la CN/CNLS et certains partenaires afin de rendre disponibles les tests rapides validés pour l’auto dépistage avec  l’encadrement des prestataires aux points de vente ou de cession de ces tests.

 

Pour faciliter l’accès des enfants à une prise en charge par les ARV, des actions novatrices sont développées avec l’appui de partenaires et consistent au dépistage précoce des enfants à partir d’un sujet vivant avec le VIH dans la famille communément appelé « cas index ». Cette stratégie a permis en 2017 de dépister dans 22 Formations sanitaires, 8645 enfants dont 244 étaient séropositives soit environ 3%.

Centrafricaines, Centrafricains, Chers compatriotes,

 Le dépistage du VIH  est en lui-même une intervention de prévention. De nombreuses études ont montré que la majorité des gens qui ont découvert  leur séropositivité à la suite de dépistage ont pris des mesures pour réduire le risque de transmission aux autres. 

Le dépistage en soi fournit des informations vitales :

  • Un résultat négatif est l’occasion de prendre des mesures intentionnelles pour éviter de contracter le VIH ultérieurement en recourant à des méthodes de prévention adaptées aux risques déjà encourus par l’individu concerné.
  • Un résultat positif du dépistage et un diagnostic de confirmation ne constituent jamais une bonne nouvelle, mais il s’agit d’un premier pas essentiel vers une vie longue et en bonne santé lorsque l’on vit avec le VIH.

Ensemble, nous devons nous mobiliser pour le dépistage.

En plus du dépistage de l’infection à VIH par la sérologie, avoir une charge virale indétectable, c’est-à-dire un taux de VIH sanguin si bas qu’il ne peut pas être détecté, est vital.

Les personnes qui bénéficient d’une suppression permanente de la charge virale voient leur état de santé s’améliorer et leur partenaire séronégatif ne coure plus le risque d’être contaminé d’être contaminé par le VIH.

Dans le monde entier, le pourcentage de personnes vivant avec le VIH bénéficiant d’une suppression virale a considérablement augmenté : il est passé de 38 % en 2015 à 47 % en 2017.

Les données nationales sur la suppression virale ne sont que parcellaires et proviennent de l’Institut pasteur de Bangui et du laboratoire National.

Le taux de suppression virale est respectivement de 49% en 2017 et  de 81% au premier semestre 2018. Ce qui signifie que notre système de prise en charge des patients est en nette amélioration.

 

Avec les nouvelles technologies mises en place dans le cadre de la collaboration Tuberculose et VIH, les nouvelles machines de GeneXpert vont nous permettre d’étendre la couverture en charge virales. Car ces machines qui sont déjà en place ou vont bientôt être installées dans nos grandes villes telles que Bossangoa, Berberati, Bangassou, Bouar et Bambari pourront réaliser en plus du diagnostic de la tuberculose multi résistance, réaliser les examens de charge virale.

 

Toutefois, les dispositions sont  prises par le Gouvernement en collaboration avec les partenaires techniques et financiers pour étendre l’accès à la charge virale à un nombre conséquent de personnes vivant avec le VIH.

 

Centrafricaines, Centrafricains,

Chers compatriotes,

 

Le slogan retenu pour la célébration de cette journée est : « Zéro nouvelle infection d’ici 2020 ».

 

Pour y parvenir, nous ne devrons pas baisser le bras mais redoubler d’efforts dans le domaine de la prévention primaire et en assurant des soins de qualité à toutes les personnes qui en ont besoin.  

 

C’est pourquoi dans le cadre de la célébration de la journée Mondiale de lutte contre le Sida 2018, le Comité de coordination des activités mis en place sous le lead de la CN/CNLS et opérationnel depuis environ deux mois, veillera à la réalisation des principales activités suivantes :

 

  1. Le lancement de cette campagne sous le Très Haut patronage de son Excellence le Professeur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Chef de l’Etat, Président du Comité National de Lutte contre le SIDA à Bimbo devant la Préfecture;
  2. L’organisation de débats radiotélévisés sur le thème de la journée ;
  3. L’implantation de 15 panneaux publicitaires portant des messages sur la prévention, le dépistage et la prise en charge ;
  4. L’organisation des campagnes de sensibilisation et de promotion de l’utilisation des préservatifs masculins et féminins ;
  5. La diffusion des messages à travers les téléphonies mobiles ;
  6. Le renforcement de l’offre de dépistage dans la communauté et à l’Institut Pasteur de Bangui qui est disposé à offrir dans le cadre de cette journée 2.000 tests de dépistage à titre gratuit.
  7. La mobilisation des filles et femmes leaders sportives autour d’un match de basketball sous le très Haut Patronage de la Première Dame de Centrafrique ;
  8. Les mêmes actions seront développées dans certaines Préfectures en fonction du niveau de sécurité de chaque localité.

Centrafricaines, Centrafricains,

Chers compatriotes,

 

Que ce 30ème anniversaire de la célébration de la journée Mondiale de lutte contre le Sida sous le thème « Connais ton statut : Vis ta vie positivement  », puisse nous offrir  l’opportunité de renforcer notre détermination à nous placer sur la bonne trajectoire pour contribuer à mettre fin au Sida d’ici 2030.

 

Que les manifestations marquant la célébration de la journée Mondiale de lutte contre le sida édition 2018 soient une réussite pour le bien-être du peuple centrafricain et la prospérité de notre beau pays la RCA.

 

Je vous remercie

 

 

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