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Le 30 avril 2024, au siège du CIEDD à Bangui, la plateforme de gestion durable des ressources naturelles et de l'environnement (GDRNE) a tenu un point de presse afin de présenter la situation de la gouvernance forestière et climatique en République centrafricaine. La rencontre avec les professionnels de l'information, dirigée par Guy Julien NDAKOUZOU, coordonnateur de la plateforme GDRNE, a lieu après l'atelier de réflexion sur les recommandations à inclure dans le projet de code forestier en cours de révision.
Les organisations de la société civile œuvrent pour l'épanouissement de la population, elles soutiennent le gouvernement à tous les niveaux de ses responsabilités en faveur du peuple. La République Centrafricaine possède un massif forestier de 28 300 000 hectares, dont 5,4 millions hectares de forêt dense humide, ce qui en fait un véritable trésor pour la séquestration du carbone. Ce massif joue un rôle essentiel sur les plans économique, social et environnemental, et génère de nombreux emplois après l'État. Cette forêt en Afrique du Sud propose de nombreux services écosystémiques sur le plan environnemental.
La société civile centrafricaine, membre de la plateforme pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles et Environnementales (GDRNE), constate avec regret et amertume des exploitations illégales et désordonnées de ce massif forestier, ce qui perturbe l'équilibre entre l'homme et la nature.
Lors de ce point de presse, Guy Julien NDAKOUZOU, Coordonnateur de la plateforme GDRNE, a abordé le commerce transfrontalier de charbon et de bois sur la route RCA vers le Cameroun. Dans ce corridor, un circuit de commerce prometteur se développe, notamment la production excessive de charbon de bois, la coupe des bois de chauffe et des planches, qui a pris une ampleur considérable ces dernières années dans la sous-préfecture de Baboua, située à l'ouest de la République centrafricaine.
Les communes de Baboua, Béloko et Gallo sont régulièrement touchées par les trafics de ces charbons. Il est fréquent que les transporteurs routiers rentrent de livraisons et ne repartent pas vides. Ils apportent du charbon et du bois, qu'ils achètent à des prix dérisoires pour vendre à des marges élevées.
La RCA doit payer cher à cette économie de la destruction, même si elle est lucrative pour certains, en drainant ses ressources naturelles et en déstabilisant son économie. Cette ombre commerciale ne se résume pas à des transporteurs anonymes, mais à des réseaux structurés qui exploitent les lacunes de régulation et de surveillance. Selon Guy Julien NDAKOUZOU, Coordonnateur de la GDRNE, leurs actions, bien qu'elles soient dissimulées, ont entraîné des terres brûlées, une perte dramatique de biodiversité et une dégradation environnementale irréversible.
En ce qui concerne la situation climatique, la RCA, tout comme les autres pays du monde, est davantage touchée par les changements climatiques. On constate des conséquences sur les ressources en eau, la production agropastorale, la sécurité alimentaire, la santé humaine, les infrastructures, les modes de vie des Centrafricains, ainsi que la stabilité des écosystèmes où vivent de nombreuses communautés, y compris les peuples autochtones et les éleveurs peulhs. Le travail de la société civile vise à sensibiliser la population centrafricaine aux conséquences de ces changements climatiques.
La société civile centrafricaine, qui fait partie de la plateforme pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles et de l'Environnement, répète son engagement à travailler dans le domaine de la préservation de l'environnement et du développement durable.
Elles soutiennent le Gouvernement dans la révision du code forestier et le suivi de divers Accords, tels que l'Accord de Paris, qui établit des engagements nationaux plus ambitieux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau national.
Par ailleurs, la société civile s'inquiète de quelques irrégularités qui entravent leurs activités, notamment les problèmes financiers qui les empêchent de jouer un rôle plein sur la scène internationale de manière autonome. Le démarrage des travaux du Comité de pilotage de la révision du Code Forestier est lent, pour des raisons que personne au ministère des Eaux et Forêt ne peut identifier.
La bonne gouvernance joue un rôle crucial dans la préservation des forêts et la lutte contre la déforestation lorsqu'on rassemble tous les acteurs impliqués pour échanger sur les enjeux environnementaux et la lutte acharnée contre le changement climatique. Cependant, il reste encore des actions à entreprendre afin d'assurer une participation élargie et effective de la plateforme GDRNE à ce processus.
Le financement de RRI-CLARIFI a permis de financer le point presse et l'atelier sur les discussions concernant l'intégration des peuples autochtones dans la révision du code forestier.
Aubin Ndata
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