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Les résultats des enquêtes menées sur le territoire centrafricain sont présentés aux membres du gouvernement et aux partenaires internationaux lors d’un atelier organisé le lundi 7 mars 2022 à Bangui. Un travail confronté à des multiples contraintes liées entre autres à la crise sanitaire de COVID-19, l’insécurité chronique et la destruction des anciennes cartes suite aux pillages des locaux du Bureau Central de Recensement (B.C.R). Les travaux de la cartographie numérique du 4è Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH4), ont été lancés il y a un an sur financement de la Banque mondiale.

A l’entame, le Directeur sectoriel du pôle pauvreté et équité de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Johan Mistiaen a félicité  l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES) pour le travail accompli dans un contexte marqué par l’insécurité, la pandémie de la Covid-19 et plusieurs autres contraintes.

Il a par ailleurs apprécié l’approche méthodologique que l’ICASEES a mis en œuvre et les résultats obtenus qui vont non seulement aider à informer le RCPCA mais également servir comme un exemplaire « bonne pratique / best practice » à travers la région.

A en croire, Johan Mistiaen, les principaux résultats de la cartographie qui sont présentés ne représentent qu’une partie des réalisations importantes de l’ICASEES, entre autres, l’enquête sur les conditions de vie des ménages, l’enquête agricole, la révision de l’Indice des prix à la consommation des ménages, etc. En d’autres termes,  l’enquête sur les conditions de vie des ménages va permettre de produire une cartographie de la pauvreté récente, qui, combinée avec la cartographie du recensement de la population, va permettre d’affiner le ciblage des politiques de lutte contre la pauvreté.

 « En effet, beaucoup des cartes avaient été brulées et pillées. Mais aujourd’hui, avec cette cartographie numérique et actualisée, disponible librement pour tout le monde, l’ICASEES nous allume la lumière. Cette cartographie, qui a couvert le territoire à 75%, sera bientôt achevée (à 100%) si les conditions sont favorables », a indiqué le Représentant Résident de la Banque mondiale pour la République centrafricaine, Han Fraeters. 

Des chiffres sur les habitants de la République Centrafricaine, sont toujours imprécis : Parfois  4,5 millions d’habitants,  5,4 millions d’habitants. La majorité parle d’environs 5 millions d’habitants.  La cartographie numérique, même si elle est encore incomplète,  permet de constater que la population centrafricaine est de plus de 6 millions d’habitants soit 20% de plus par rapport aux estimations. Cela doit se confirmer avec le recensement général.

Pour conclure, les travaux réalisés ont permis de :

• Digitaliser et géo localiser l’ensemble des ménages et toutes les infrastructures du pays ;

• Réaliser des analyses spatiales comme, par exemple, le calcul de la distance entre les villages et les infrastructures de bases de santé, de l’éducation, de la mairie, de la préfecture, les points d’eau, etc. ; • Mettre à jour tous les axes routiers jusqu’aux pistes rurales et les cours d’eau, c’est-à-dire l’hydrographie du pays ;

• Mettre à disposition de tout le monde cette information si essentielle et cruciale.

Le recensement doit se faire rapidement après la cartographie.  Le démarrage est prévu pour décembre 2022. La cartographie, qui a couté à peu près 2 millions de dollars et qui est maintenant presque finalisée a été financée par la Banque mondiale.

Le recensement en lui-même coutera environ 15 millions de dollars. Le financement doit être trouvé d’ici quelques mois. La Banque mondiale s’engage à financer une partie importante de ces 15 millions de dollars. « Mais elle ne peut pas être seule.  Il nous faut des cofinancements. L’argent qu’on va dépenser pour réaliser ce recensement, on va le regagner plusieurs fois après, avec ce que le pays gagnera à travers une meilleure planification des interventions et, par conséquence, les meilleurs résultats », a souligné le Représentant Résident de la Banque mondiale, Han Fraeters. 

 

Script :  Arsène-Jonathan MOSSEAVO

Crédits photos : pngouangouani

 

 

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