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Plus de doute, la maladie à coronavirus refait surface sur le territoire centrafricain avec une forte augmentation du taux de contamination dans cinq villes du pays : Bangui, Paoua, Carnot, Bayanga et Berberati.  Une deuxième vague de contamination qui inquiète. Le Variant anglais du COVID-19 est confirmé par le ministère de la santé.

Le ministère de la santé publique et de la population a confirmé le 9 avril 2021, la circulation du variant anglais de COVID-19 sur le territoire centrafricain. Les chiffres publiés sont alarmants et doivent interpeller chaque personne à reprendre les bonnes habitudes quant au respect des gestes barrières édictés par le gouvernement dont le port obligatoire de masque dans les lieux publics, le lavage des mains avec du savon ou le gel hydro-alcoolique etc. La maladie se propage rapidement dans les villes des provinces telles que Carnot et Bayanga, où plusieurs cas de contamination sont confirmés par les autorités sanitaires compétentes. A la date du 9 avril 2021, 167 nouveaux cas confirmés.

A Carnot, à la date du 9 avril 2021, 17 cas sont déclarés par le médecin chef du district sanitaire de Carnot – Gadzi, Dr Edouard Kangbi. 3 cas de décès liés au COVID-19 déjà enregistrés à Carnot. En attendant que ces chiffres soient rendus officiels par le ministère de la santé, seule institution autorisée à publier les données sur le covid-19 en RCA, des communautés doivent se remobiliser pour contrer la propagation de la maladie.

A Bayanga, une alerte maximale est lancée au niveau de la base du WWF à Bayanga.

Le ministère de la Santé alerte de nouveau sur la montée en puissance des cas de contamination au Covid-19. Au cours d’une conférence de presse, le ministre de la santé, Dr Pierre Somse, a dénoncé le comportement de certains malades hospitalisés au centre de prise en charge du CNHUB.

Par ailleurs, le ministre annonce le séquençage des variants de SARS-CoV-2 : « Nous avons commencé le séquençage des variants de SARS-CoV-2 au niveau de Institut Pasteur De Bangui et nous serons à mesure de confirmer la circulation du variant Anglais en RCA ».

Des patients du COVID-19, sont pris en charge avec tout le nécessaire que dispose le centre de prise en charge des patients , a rassuré le ministre Somse.

Les communautés religieuses, les responsables des écoles, lycées,  instituts universitaires, fédérations nationales sportives, etc…doivent imposer le port de masque de protection et mettre en place un dispositif de lavage des mains. Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé sur des mesures préventives sévères qui pourraient déboucher sur la suspension des activités de masse telles que les cultes, les rassemblements de masse, fermeture des débits de boisson, nombre de passagers limités dans les taxis et bus etc. 

L’ONG nationale Initiative pour la Démocratie et le Développement Durable (I3D) a lancé une vaste campagne de distribution des masques dans les communes de la Yobé-Sangha (Bayanga), Nola, et ce dimanche 11 avril, I3D a commencé la distribution gratuite des masques en tissu, dans chaque ménage de la commune de Berberati et cela va s’étendre dans les autres communes de la Mambere-Kadei. Cette distribution gratuite des maques en tissu, s’inscrit dans le cadre du projet LONDO, financé par la Banque Mondiale.

Remobilisation des médias et des autorités  

Les médias doivent se remobiliser pour sensibiliser davantage sur cette nouvelle vague de contamination. Le rôle important des médias est de contrebalancer la désinformation. Au début de la pandémie, la désinformation et les rumeurs étaient courantes. Les affirmations excentriques allaient de la technologie sans fil 5G qui serait responsable de la COVID au thé au citron qui pourrait la soigner. Des rumeurs circulaient sur plusieurs canaux selon lesquelles la maladie serait une ruse de certains pour répandre la peur et détourner des fonds prévus pour combattre le virus. Des actions fortes doivent être menées pouvant aider à susciter une prise de conscience de la maladie.

Pour aider à contrebalancer la désinformation, le ministère de la santé avec l’appui des partenaires a doté des journalistes nationaux, en particulier, d’une charte sur les principes du journalisme de santé publique, dont l’exactitude des informations, la vérification des données et de leurs sources.

La Mission des Nations- Unies en Centrafrique (MINUSCA) a soutenu le travail de plus de 100 journalistes à Bangui pour comprendre et relayer des termes techniques et informer le public à propos de la pandémie, à travers une synergie des médias. L’ONG Internews poursuit la réalisation des émissions en synergie dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.  Des initiatives à encourager par le gouvernement et les partenaires.

Certains journalistes continuent de collaborer avec le ministère de la santé, l’OMS et autres ONG médicales afin de débusquer les fausses informations.

Les journalistes, doivent continuer à travailler sur la COVID-19 pour que les gens soient conscients qu’il est trop tôt pour se réjouir.

 

Arsène-Jonathan MOSSEAVO

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