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23 février 2019- (ARC-Centrafrique)- 16 journalistes de 6 radios communautaires de Centrafrique formés au traitement de l’information liée aux rumeurs et messages de haine en période de conflit. Ces journalistes proviennent des radios la Voix de Barangbaké de Bria, Ndélé Pas Loin de Ndélé, Ndjoku de Byanaga, Kuli Ndunga de Nola , Maigaro de Bouar et Zoukpana de Berberati.

Débutée le 14 février 2019 à Berberati, l’objectif est de former les stagiaires sur la notion de journalisme sensibles aux conflits, rôle et responsabilité, quels engagements et procédures d’alerte communs à adopter pour se protéger en zones sensibles et rapprocher la radio et les auditeurs en période de conflit. Pour répondre à ces attentes, deux journées d’informations ont regroupé des représentants de la société civile, autorités locales (chefs de groupement), ex-combattants et média pour débattre de la responsabilité sociale de chaque acteur avant, pendant et après les évènements conflictuels.

La psychologue-journaliste invitée pour la circonstance, Pulchérie Olga Lala, a rappelé le contexte historique centrafricain de la gestion des conflits dans la tradition et de nos jours. Selon elle, les qualifications données à la crise que traverse la RCA, proviennent de la volonté de certaines personnes qui veulent embraser le vivre-ensemble et mettre en péril la cohésion sociale. De ce fait, les médias ont la responsabilité d’apaiser les tensions, en se référant au code d’éthique et de déontologie du journaliste en République Centrafricaine, publié en juin 2012 pour éviter les dérives. Notamment l’article 13 qui stipule : « Eviter de publier ou de diffuser des informations de nature à mettre en péril la cohésion nationale, la société et la vie communautaire quelle que soit leur pertinence ».

Moise Limbona, chef de groupe du 7è arrondissment de Berberati, l'un des participants aux journées d'information


Au cours de cette formation, les participants ont défini leurs missions, en tant que « journaliste sensible aux conflits », mis à jour une liste des sujets sensibles à traiter dans leurs radios, adopté des engagements communs ( Autorités locales, Organisations de la Société Civile et Médias) et élaboré un document sur la préparation , le suivi et système d’alerte pour protéger sur le terrain journalistes et correspondants.

Avant de se séparer le 28 février, les participants vont réaliser une émission en synergie et une édition spéciale à la Radio Zoukpana de Berberati sur le thème : « Rumeurs et messages de haine : rôles et responsabilités des radios communautaires ».

La formation sur le journalisme sensible aux conflits est animée par Emmanuel de Solère Stintzy, journaliste-formateur pour CFI, Arsène-Jonathan Mosseavo et Richard Goutia, formateurs pour l’ ARC-Centrafrique.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du volet média du projet « Relèvement et stabilisation en RCA » porté par Expertise France sur financement de l’Union Européenne à travers le Fonds Bêkou et mis en œuvre par l’Agence française de développement média (CFI) en partenariat avec l’Association des Radios Communautaires de Centrafrique (ARC-Centrafrique)

Arc-Centrafrique

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