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Telle est la réponse du Président de la République, Faustin Archange Touadera, au Ministre en Charge de la Jeunesse et des  Sports, Lionel Dounda, lors du Conseil des Ministres du 8 novembre 2019. Le Chef de l’Etat qui s’est préoccupé du développement du Sport en général et du Football en particulier a instruit le Ministre Dounda d’élaborer un Programme « cohérent » pour le développement du Sport en Centrafrique.

Le  Conseil des Ministres du Jeudi 8 novembre 2019 était houleux. Il s’est déroulé de 16h45 à 22h. A cette occasion, Faustin Archange Touadera a interpellé le Ministre  de la jeunesse et des sports, Lionel Dounda, sur la gestion des fonds décaissés pour les matches internationaux.  En réponse, Lionel Dounda a informé le conseil sur la conférence de presse organisée  pour faire la lumière sur ces fonds. Après quelques explications du ministre Dounda -non dévoilées- dans le compte rendu fait par le ministre chargé du secrétaire général du gouvernement, le ministre de la jeunesse et des sports, a dit devant le conseil, qu’il a demandé au Ministre des Finances et du Budget , de mettre un gestionnaire à la disposition de son département pour assurer la bonne gestion des fonds qui sont alloués pour des activités sportives . Du coup il y’a lieu de noter que ceux qui sont désignés pour gérer l’argent des matches internationaux (RCA # RDC) – qui sont des jeunes cadres et proches collaborateurs du ministre - ont fait une mauvaise gérance. Instruction est donnée au Ministre par le Chef de l’Etat de veiller sur la gestion des fonds qui doit respecter l’orthodoxie financière.

Un autre point abordé, concerne le recrutement d’un entraineur de haut niveau pour les Fauves du Bas-Oubangui de football. Le chef du département s’est une fois de plus dédouaner pour dire qu’il a été surpris d’apprendre sur les ondes des radios et sur les réseaux sociaux que la fédération centrafricaine de football, a recruté un entraineur sans informé le ministère. Selon Lionel Dounda, le recrutement d’un entraineur est l’apanage du gouvernement – la fédération n’est qu’un partenaire.

Le ministre de la jeunesse et des sports aurait souhaité que le recrutement d'un entraineur se fasse dans le cadre d'un appel à candidature et non une cooptation sans l’avis du département de tutelle. Ce qui est vrai, le bureau exécutif de la Fédération Centrafricaine de Football (FCF) a envoyé une note d’information au ministère mais le document serait mal interprété et mal compris. Du côté du bureau exécutif de la FCF qui a porté son choix sur l’ivoirien François Zahoui, s’est engagé à prendre en charge ses indemnités pour les deux prochains matches contre le Burundi et la Mauritanie. Sur la prise en charge d’un nouvel entraineur de haut niveau qui doit être recruté, le Ministre des Finances et du Budget a informé le conseil qu’il n y’a pas une ligne actuellement pour cet entraineur car le projet de la Loi des Finances est déjà sur la table de l’Assemblée Nationale. Qui va encadrer les Fauves du Bas-Oubangui pour sa qualification à la phase finale de la Coupe d’ Afrique des Nations qui se jouera en 2021 au Cameroun, au cas où la fédération ne sera plus en mesure d’assurer les indemnités de François Zahoui ? La balle sera dans le camp du gouvernement pour la suite .

Pour le Président de la République, « le problème du football centrafricain ne doit pas seulement se résumer sur le recrutement d’un entraineur de haut niveau » – le ministère de la jeunesse et des sports, doit concevoir un programme cohérent pour le développement du sport en général et du football en particulier. Des écoles de football doivent être créées pour permettre une bonne formation des jeunes qui veulent s’épanouir dans la pratique du football. La vision du chef de l’Etat est capital – le projet de Loi sur le fonds du développement du sport – qui traine encore – doit être remis sur la table du parlement pour approbation et promulgation par le chef de l’état.

le Président intérimaire de la FCF, Célestin Yanindji et le sélectionneur des Fauves, l'ivoirien François Zahoui (crédit photo : FW)

En Centrafrique, les fédérations sportives n’ont pas de sponsors – seul le gouvernement supporte toutes les charges pour les compétitions nationales et internationales. Des sociétés qui sont implantées dans le pays doivent appuyer le gouvernement dans cette lourde responsabilité.

Le Ministère de la Jeunesse et des Sports est invité à collaborer dans un climat de confiance-de  franchise et de transparence avec toutes les fédérations nationales sportives. Les jeunes veulent s’épanouir comme les autres jeunes du monde, d’où nécessité de leur offrir des opportunités à travers des formations et participations aux compétitions nationales et  internationales. Les fonds décaissés par le gouvernement centrafricain, est l’argent du contribuable – il doit être bien géré au profit des bénéficiaires notamment les sportifs et leurs encadreurs. 

Le 13 novembre 2019, la RCA va jouer contre le Burundi à Bangui, match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021. Le public doit se mobiliser pour soutenir les fauves centrafricains. Le moment est venu pour la RCA de se qualifier pour la première fois à la phase finale d’une Coupe d’Afrique des Nations de football. Cela est possible pourvu que tout le monde s’implique sans exception.  

Arsène-Jonathan Mosseavo

 

 

 

 

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