Yokohama, grande métropole située au sud de Tokyo, accueille du 20 au 22 août la Neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9). Initiée depuis 1993 par le Japon, cet événement vise à soutenir les intérêts de l’Afrique, particulièrement à une époque où, à la fin de la Guerre froide, l’attention des pays développés envers les besoins du continent avait commencé à diminuer.
La TICAD se positionne comme une plateforme inclusive et novatrice favorisant les échanges constructifs entre les divers acteurs du développement en Afrique.
La République centrafricaine est comptée parmi les nations africaines invitées à cette importante rencontre dédiée à la prise de responsabilité africaine et à un partenariat international promu par le Japon, pays du soleil levant.
Présent à Yokohama, le président de la République centrafricaine, le professeur Faustin Archange Touadéra, s’efforce de valoriser et de promouvoir les nombreuses opportunités économiques que son pays peut offrir aux investisseurs internationaux
La TICAD 9 représente une occasion précieuse pour le Chef de l’État centrafricain de renforcer les relations de coopération avec l’Empire du Japon. Le 21 août, le Président Touadéra a pris la parole dans un discours succinct, axé principalement sur les questions économiques. Il a ainsi lancé un appel en faveur de la co-création d’un Plan d’Investissement Global destiné au développement des infrastructures logistiques de la République Centrafricaine pour la période 2025–2030.
Dans un article, Hyppolite Marboua, directeur général de la presse présidentielle, a synthétisé les points essentiels du discours prononcé par le président Faustin-Archange Touadéra à l’occasion de la TICAD 9.
Le Japon bientôt de retour en Centrafrique. La route est désormais tracée
Par Hippolyte Marboua
Le professeur Faustin Archange Touadera donne le ton de la nouvelle coopération RCA-Japon à Yokohama.
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C'est ce jeudi 21 août 2025 à Yokohama, 2ᵉ cité municipale du Japon, que le président de la République, le professeur Faustin Archange TOUADÉRA, a communiqué, dans un discours magistral de 4 minutes tenu à la tribune de la TICAD 9, les axes stratégiques qui marqueront le nouveau cadre de partenariat désormais instauré entre son pays, la République centrafricaine, et le Japon.
Le président centrafricain a d’abord énuméré les défis qui freinent le développement de l’Afrique, notamment le niveau élevé de la pauvreté, le déficit d’infrastructures, l’accès à l’eau potable et à l’énergie, la gestion non rationnelle des ressources naturelles et les inégalités. Pour surmonter ces défis, l’Afrique a besoin d’une coopération audacieuse et innovante, a fait remarquer le chef de l'État.
Pour le président de la République Faustin Archange TOUADÉRA, la RCA, riche en ressources naturelles et en potentiel humain, se trouve pourtant piégée dans un paradoxe crucial, « la pauvreté au milieu de l’abondance ».
C’est ainsi que, dans le but de transformer ces réalités, le président de la République propose la cocréation d’un plan d’investissement global pour les infrastructures logistiques de la RCA 2025-2030.
« Autour de ce pilier, nous proposons trois initiatives complémentaires : une startup campus CEMAC-Japon à Bangui pour former et financer 10 000 jeunes entrepreneurs d’ici 2030 ; un entrepreneuriat pour l’industrialisation légère incluant des zones franches et des chaînes de valeur agroalimentaire ; un guichet digital d’investissement pour connecter les petites et moyennes entreprises japonaises aux opportunités du marché centrafricain. »
Le chef de l’État a saisi l'occasion pour faire un plaidoyer en faveur du Plan national de développement de la RCA (PND-RCA 2024-2028) en ces termes : « Investir dans la logistique centrafricaine, c'est investir dans la croissance régionale. Investir en République centrafricaine, c'est miser sur l’avenir de l'Afrique centrale.
Un appel par lequel il positionne la RCA comme un pilier logistique de choix pour des hubs multimodaux et des échanges commerciaux dans la sous-région.
La 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique mobilise une cinquantaine de pays.
La TICAD 9 pourrait représenter une opportunité majeure pour attirer des financements en faveur du prestigieux Plan national de développement de la République centrafricaine (2024-2028). Lors de son intervention, le président Touadéra a exhorté les investisseurs japonais à participer à la table ronde des investisseurs prévue les 14 et 15 septembre 2025 à Casablanca, au Maroc, en vue de soutenir la mise en œuvre du PND RCA 2024-2025. Il a également encouragé les partenaires japonais à investir directement en République centrafricaine, où le climat des affaires présente un fort potentiel d’attractivité.
La cellule de communication du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération internationale, sous l’égide du professeur Richard Filakota, a accompagné le président Touadéra à la TICAD 9. Elle a mis en lumière cette rencontre axée sur la diplomatie économique à travers un article qui souligne les enjeux stratégiques de l'événement ainsi que ses retombées potentielles pour la République centrafricaine.
Diplomatie économique africaine et centrafricaine au cœur du rendez-vous de la TICAD 9
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La Conférence internationale de la TICAD 9 au Japon demeure une véritable école de la diplomatie économique. La République centrafricaine a saisi ce moment crucial pour renouveler ses longues amitiés avec le Japon et en même temps asseoir une nouvelle base de partenariat économique durable. Dans un monde interconnecté, la RCA compte renforcer ses principes et ambitions d'appropriation et de partenariat international, pour amorcer le développement durable et consolider ses efforts en matière de paix et de stabilité sur l'ensemble de son territoire.
L’économie ne connaît plus de frontières, c’est dans cet esprit que le président de la République, chef de l’État, le professeur Faustin Archange Touadéra a insisté sur l’importance de la coopération stratégique, des solutions axées sur la technologie et des solutions locales pour accélérer le développement de son pays et instaurer une paix durable. À travers ce discours du chef de l’État et les engagements du Premier ministre japonais, la République centrafricaine s'inscrit désormais dans une trajectoire stratégique où la diplomatie économique devient un véritable cheval de bataille de la 7ᵉ République.
D’ailleurs, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, le professeur Richard Filakota a bien compris cela à travers une meilleure appropriation de la vision du chef de l’État dans le cadre du PND RCA 2024-2028 comme moteur de prospérité.
Le Japon s’engage donc à accompagner la République centrafricaine dans le processus de la mise en œuvre de son Plan national de développement. Pour le professeur Richard Filakota, l’expérience de la TICAD 9 doit toujours permettre de s’appuyer sur l’appareil diplomatique robuste, capable de mieux promouvoir les intérêts économiques de la République centrafricaine à l’international. Le discours du chef de l’État propose un cadre stratégique du pragmatisme de la diplomatie économique.
Notons aussi qu’en marge des séances plénières de la TICAD 9, le président Faustin Archange Touadera, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, le professeur Richard Filakota, la ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger, Madame Sylvie Notéfé Baipo-Temon, assistés des ministres conseillers et des experts, ont eu l'occasion d'échanger avec plusieurs responsables japonais et opérateurs économiques. Ces échanges ont permis de mettre en avant les atouts du pays et d'attirer davantage d’investissements étrangers pour soutenir son Plan national de développement, notamment dans les domaines des infrastructures, de la sécurité alimentaire et de la cartographie numérique.
Pour conclure, à la TICAD 9, la République centrafricaine se positionne sur la scène internationale avec pour objectif d'attirer les investisseurs susceptibles de transformer ses nombreuses ressources naturelles, qu'elles soient issues du sous-sol ou de la forêt, en produits finis bénéfiques pour l'ensemble de ses citoyens. Cette démarche vise également à stimuler une croissance économique dynamique, marquée par la création d'emplois au profit de la jeunesse centrafricaine.
Décryptage : Arsène Jonathan MOSSEAVO
Crédits photos : Presse présidentielle
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