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Le 29 décembre 2023, les leaders du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) ont fait une déclaration médiatique lors d'une conférence de presse, marquant ainsi la fin de l'année 2023. Le BRDC décrit la gestion du pays par le Président Touadera et son gouvernement comme «catastrophique » et accuse la communauté internationale d'être complice des dérives du pouvoir en place.
La conférence de presse du 29 décembre 2023 du BRDC a permis à ses dirigeants, y compris Crépin MBOLI-GOUBA, coordonnateur du BRDC, de critiquer le bilan de la gestion du pouvoir de l'année qui, selon le BRDC, a été catastrophique avec la complicité de la communauté internationale.
Le coordonnateur du BDRC a souligné certains faits qui mettent en péril la vie des citoyens centrafricains à tous les niveaux. Crépin Mboli-Goumba a déclaré que la démocratie de notre pays est morte en 2023. Il a ajouté que le Président Touadera a pris la décision d'assumer son statut de dictateur de manière décomplexée en retirant aux institutions de l'État jusqu'à leur apparence d'indépendance.
Selon le BRDC, malgré la décision de la Cour Constitutionnelle qui était considérée comme irrévocable et applicable à tous, le Président Touadera a opéré un passage en force et a dévidé cette institution de tous ses éléments, ce qui a ouvert la voie à un referendum constitutionnel qui a été déclaré illégal par la même Cour Constitutionnelle. La communauté internationale est silencieuse à ce sujet.
Extrait de la déclaration du BRDC lue par Crépin Mboli-Goumba
…Comme vous pouvez le voir, le bilan de cette année qui s’achève est sombre.
A l’évidence, le dictateur de Bangui n’a pas les moyens de sa dictature, ni politiques, ni diplomatiques, ni militaires, ni financiers.
Sur le plan politique, la décision de l’opposition démocratique de ne pas se faire harakiri en accompagnant un processus électoral inique qui aurait permis de conférer des apparences démocratiques à la dictature a permis au monde entier de prendre conscience de la mascarade.
La promulgation d’une nouvelle Constitution à la suite d’un referendum jugé illégal par la Cour Constitutionnelle et dont la crédibilité et le taux de participation ont été décriés par des pays comme les Etats-Unis d’Amérique, achève de convaincre même les plus sceptiques que désormais, en terre Centrafricaine, la démocratie a vécu.
Dans ce désordre, même le parti au pouvoir le MCU, dont le dénominateur commun à tous les membres est la jouissance des avantages du pouvoir et non le service public, se trouve empêtré dans des luttes de positionnement.
Sur le plan diplomatique, l’Etat Centrafricain donne l’impression d’être atteint de la danse de Saint-Guy : un jour, clamant sa souveraineté et son amour pour Moscou et Wagner, un autre pleurant pour bénéficier du soutien du Monde Occidental. On a ainsi vu le Président quémander quelques minutes au Président Français à Libreville, avant de se voir imposer par Wagner un discours anti occidental quelques jours plus tard à Dubaï et à la Havane, pour aussitôt se faire recevoir à l’Elysée, savourant ce moment comme un triomphe, ce qui fait désordre pour un « souverainiste ».
La cacophonie de ces derniers jours, consécutive à l’arrivée du groupe de sécurité privée américain confirme le diagnostic de la danse de Saint-Guy. En effet, alors que madame le ministre des Affaires Etrangères protestait contre le projet d’installation en Centrafrique de ce groupe, le porte-parole de la Présidence a contredit cette dernière et confirmé la présence de ce groupe à Bangui.
Sur le plan militaire
Presque huit ans après l’arrivée au pouvoir du Président TOUADERA, une armée digne de ce nom, capable de défendre toute l’intégrité territoriale, n’a pas été mise sur pied. Nous sommes militairement sous-tutelle du groupe Wagner, de l’armée Rwandaise, de la MINUSCA et désormais de BANCROFT. La « PAX WAGNERA » est une illusion sanglante qui donne l’impression que le territoire national est sous-contrôle. A la vérité, elle cause à l’Etat des milliards de dollars en pillages des ressources naturelles (or, diamants, bois, etc.) et en vies humaines, sans oublier des pans entiers du territoire national perdus au profit des pays voisins.
Sur le plan financier, la situation est catastrophique.
Les entreprises pourvoyeuses de taxes et impôts, n’ont pas cessé de mettre la clé sous le paillasson, harcelées qu’elles sont dans un environnement où la sécurité juridique et judiciaire nécessaire aux investissements n’est plus à l’ordre du jour.
Il en résulte que les caisses de l’Etat sont désespérément vides, contrairement aux promesses de la 7è République de la prospérité pour tous et d’un Etat puissant.
Les Centrafricains n’ont jamais été aussi pauvres. Leur quotidien se résume à avaler de la poussière causée par le décapage des résidus de bitume par des sociétés proches du pouvoir bénéficiant des marchés de gré à gré pour saupoudrer les chaussées dont la durée de vie est d’une saison.
(…)
C’est dans ce contexte que s’annonce l’année 2024.
Face à la gravité de la situation, l’opposition démocratique réaffirme son rejet du pseudo-référendum du 30 juillet 2023 et ne reconnait pas cette Constitution initiée illégalement. Seule la Constitution du 30 mars 2016 demeure la Loi Fondamentale issue de la volonté librement exprimée des Centrafricaines et des Centrafricains.
Elle confirme sa non-participation aux élections locales prévues en 2024 sous le régime d’une Constitution illégale et des institutions aux ordres.
Elle rejette tout dialogue avec le Président Faustin-Archange TOUADERA, seul responsable de cette situation, et condamne le silence complice de la communauté internationale.
Enfin, elle appelle le Peuple Centrafricain à rester mobilisé, malgré les intimidations, les provocations et les humiliations, pour intensifier la lutte pour la démocratie…
Aubin Ndata
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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