La crise sanitaire liée au COVID 19 semble avoir mise les autres maladies en confinement telles que le VIH-sida, le paludisme etc. Face à cette situation , la question du Genre dans la lutte contre la pandémie du VIH devient préoccupante. Le gouvernement centrafricain et ses partenaires ont décidé de se mobiliser autour de la question du Genre pour une réponse efficace et adaptée au contexte de lutte contre le VIH sur le territoire centrafricain.
Un rapport d'évaluation du Genre dans la réponse au VIH en Centrafrique est rédigé et soumis pour validation au cours d’un atelier, organisé du 30 au 31 aout 2021 à Bangui par le ministère de la Promotion du Genre en partenariat avec l’ONUSIDA.
Des organisations intervenant sur la question de la Santé, le VIH, la tuberculose et le paludisme, ont été réunies pendant deux jours, pour se pencher sur les stratégies à adopter pour une meilleure riposte contre le VIH et de replacer la problématique du genre dans la réponse au VIH en Centrafrique pour les cinq prochaines années.
Le rapport d’étude sur le genre dans la réponse au VIH soumis aux participants pour validation, est le résultat d’une étroite collaboration entre le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), le gouvernement centrafricain et l’ONUSIDA. C’est le premier outil du genre en Centrafrique. Ces études réalisées par des consultants nationaux et internationaux intervenant dans le comité multisectoriel de suivi, se sont basées sur : l’évaluation basée sur le genre et l’analyse sexospécifique afin de mieux cerner les dimensions de l’inégalité de l’épidémie du VIH.
L’étude a permis de définir les priorités et les interventions clés pour combler les lacunes et préparer un plan axé sur les résultats ; de définir développer un plan de plaidoyer pour diffuser et utiliser les résultats de l’évaluation sur le genre ; et de préparer un rapport résumant l’analyse de l’épidémie de VIH et les données sur le contexte, la riposte et les initiatives de prévention dans une perspective de genre.
Selon la coordonnatrice humanitaire des Nations-Unies en Centrafrique Dénis Brown, l’élimination du Sida en Centrafrique ne se fera sans des actions déterminées contre le fléau des Violences Basées sur le Genre, et la marginalisation sociale des femmes et filles.
Cette étude est la première de ce type sur le VIH en Centrafrique. Elle était plus que nécessaire car elle a identifié les problèmes et proposer une solution globale et adaptée au contexte centrafricain. Un essentiel outil qui vient combler un vide stratégique et promouvoir l’approche genre dans la lutte contre le VIH. Le dernier sur le VIH en Centrafrique révèle que la prévalence du VIH chez la population clés est préoccupante, notamment 15¨% chez les travailleurs de sexe, 6,4% chez les hommes ayant les rapports sexuels avec les autres hommes dans le domaine de la Prévention et de la Transmission Verticale de la Mère à l’Enfant (PTMVE) la réponse n’est pas adaptée. En 2019, l’offre de service pour la PTVME est compris entre 25% et 50% dans les régions sanitaires 1, 2 et de moins de 25% dans les régions sanitaires 4,5 et 6.
La stigmatisation et la discrimination représentent les barrières à l’accès au service pour les femmes et les filles.
D’après le résultat de l’étude sur la stigmatisation réalisée par les Associations avec l’appui du gouvernement et de l’ONUSIDA, plus 85% des personnes vivant avec le VIH disent avoir été victimes de stigmatisation ou de discrimination dans les formations sanitaires. Il est urgent d’agir contre ses atteintes aux droits humains et assurer une meilleure prise en compte de la dimension genre dans la réponse au VIH.
Des outils existent notamment la Charte Nationale pour la Qualité des Soins et des Droits de Patients lancé en mars 2020. Cette Charte rappelle les principes d’humanisme, d’éthique et du respect de la dignité qui doivent exister entre les patients et les acteurs du système sanitaire. Le plan Stratégique national pour la lutte contre le VIH 2021-2025 met en exergue un accent particulier sur les interventions ciblant les filles et les femmes et d’autres groupes vulnérables à travers la réduction des cas de stigmatisation et des VBG et l’accélération de l’accès au service de prévention de la transmission mère - enfant. Il s’agit désormais d’accentuer ces actions à travers une analyse approfondie de la dimension genre dans la réponse du VIH afin d réduire la vulnérabilité de femmes et filles.
Steven
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