Le doute sur l'éligibilité de François BOZIZE à la présidentielle du 27 décembre 2020.

L’ex président centrafricain, François BOZIZE, de retour de l’exil le 16 décembre 2019, est investi candidat à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en Centrafrique. Il s’est précipité pour rentrer par tous les moyens afin de participer au scrutin. Dans l’esprit de ses sympathisants, François BOZIZE est éligible.

Le code électoral en son article 35 sur les candidatures stipule : «  A compter de la convocation du corps électoral, l’ANE tient à la disposition de toute partie intéressée des formulaires de candidature dont le retrait ou le téléchargement se fait selon les modalités  communiqués par l’ANE » - et 37 alinéa 7 : « un certificat attestant de la résidence ou du domicile du candidat à l’élection présidentielle sur le territoire national depuis au moins un an ». Du coup, le leader du KNK n’est pas partant conformément au premier calendrier électoral dont la convocation du corps électoral était fixée le 27 septembre 2020 et dans le chronogramme modifié, la convocation du corps électoral est prévue le 28 octobre 2020.  Le code électoral  est précis. Bozizé est rentré à Bangui le 16 décembre 2019 au lieu de septembre ou octobre de la même année. La cour constitutionnelle va se prononcer sur son cas et sur d’autres candidats déclarés. En attendant, le candidat charismatique du KNK s’illustre par des sorties publiques tant à Bangui que dans les villes de provinces pour marquer sa présence sur le sol centrafricain.

Rien n’est encore joué certes, c’est à l’issue de la période du dépôt des dossiers pour enregistrement des candidatures auprès de l’ANE qui débute le troisième jour suivant la convocation du corps électoral (article 40 du code électoral), que l’opinion nationale et internationale seront situées sur la situation de François BOZIZE et bien d’autres, après la décision de la Cour Constitutionnelle sur les candidatures validées et invalidées aux élections présidentielle et législatives (article 95 code électoral…)

Attendons de voir

Husseini Mahamat