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Environ 4 mois, que des mesures barrières sont prises par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus sur le territoire centrafricain. Prudence et peur , à la découverte du premier cas positif au coronavirus le 14 mars 2020 en Centrafrique . Progressivement, cette peur et prudence ce sont dissipées. La majorité des populations ignorent les mesures barrières, sous prétexte que la maladie n’existe pas en Centrafrique.
Les statistiques sur la situation épidémiologique de la COVID-19 en Centrafrique, ne sont pas convaincantes pour certaines personnes. « Ces données ne sont pas fiables », écrit un internaute.

Le 12 juin 2020, le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange TOUADERA, officialise le port obligatoire de masque dans les lieux publics sur le territoire. A cette occasion, il a aussi annoncé la réouverture des lieux de culte, caves , autres lieux de distraction et les écoles , particulièrement les classes d’examens.
Cet assouplissement pris par le chef de l’état est perçu comme une levée totale des restrictions édictées dans la déclaration de Faustin Archange TOUADERA du 26 mars 2020, au regard de ce qui se passe actuellement dans les cérémonies de mariage, funérailles.
Des gendarmes et policiers, placées aux différentes avenues, ne sont plus en postes , pour contrôler l'effectif des passagers dans les bus, taxis et moto-taxis. . Malgré leurs absences, des bus et taxis respectent le nombre des passagers exigés mais les passagers y compris les conducteurs des bus et leurs receveurs et chauffeurs de taxis, portent rarement les masques de protection.

Le doute sur les résultats des tests sérologiques…

Ce relâchement est du en l’absence d’une bonne communication sur la progression de la maladie à coronavirus en Centrafrique. Plusieurs résultats des tests sérologiques de la COVID-19 sont contestés ou parfois ne sont pas fiables. Certains patients sont mis sous traitement avant réception du résultat de leur test – Et, parfois, le résultat est négatif alors que le patient était déjà placé sous traitement COVID-19.
Force est de constater sur l’ensemble du territoire centrafricain, que la maladie à coronavirus ne fait plus peur. Des gens reprennent avec les anciennes habitudes : salutations à la main, accolades, rassemblement en masse sur des lieux publics, non-respect de la distance physique d’au moins un mètres…

Des masques de protection : accessoire ou objet insolite …

Le gouvernement centrafricain s'engage à distribuer gratuitement de 10 millions de masques artisanaux aux populations, grâce à l'appui financier de la Banque Mondiale. Un marché confié au projet « Londo ». Les masques sont en fabrication sur plusieurs sites à Bangui .
Malgré ces efforts du gouvernement et des partenaires internationaux à fournir gracieusement des masques de protection, des individus passent leurs temps à huer ceux qui portent un masque. Des propos médisants sont tenus à leur égard . Un tel incivisme, démontre que, se protéger contre le coronavirus ne préoccupe pas certaines personnes. Or, porter un masque en temps de pandémie peut aussi être l'occasion de faire passer un message.

Le comité de crise COVID-19 doit intensifier la sensibilisation et la bonne sensibilisation pour pousser les populations à un changement de comportement face à la pandémie. Les mesures barrières doivent être renforcées et réprimées en cas de violation des mesures barrières.

A en croire, le Président TOUADERA, dans son discours du 12 juin 2020 : « le port obligatoire des masques doit être adopté de façon universelle comme mesure d’accompagnement au dé confinement général, à l’instar des autres pays ». Une mesure dont l’enjeu est de permettre de rompre la transmission de l’infection à coronavirus et d’inverser de façon rapide la tendance de l’épidémie ainsi que son impact.

A cela s’ajoute la désinformation à un haut niveau sur les réseaux sociaux. Pourquoi les gendarmes et policiers ne sont plus répressives contre des violeurs des restrictions édictées par le gouvernement ? Où sont inhumés les patients décédés de la COVID-19 ? Est-ce vrai, qu’un cimetière est aménagé vers sakaïe pour inhumer des victimes de la COVIID-19 ? La contamination est devenue locale, quelle stratégie le comité de crise à mis en place pour réduire la propagation sur le territoire centrafricain ?

En attendant, d’avoir une réponse à ces préoccupations, la maladie à coronavirus ne fait plus peur et la désinformation a pris le dessus d’où l’urgence de donner la bonne information de façon concertée pour sauver des vies .

Mahamat Selim.

 

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