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Centrafrique,28 janvier 2020 (LANOCA) 

L’ex Président centrafricain, François Bozizé, s’est exprimé devant les journalistes nationaux et internationaux le 27 janvier 2020. La conférence de presse organisée pour la circonstance s’est déroulée au siège de son parti le KNK.

« Depuis le jour de mon retour au pays, j’ai volontairement choisi de demeurer dans le silence et de ne pas m’exprimer avant d’avoir effectué une visite de courtoisie au Président de la République », a-t-il précisé.
Cette conférence de presse était l’occasion pour François Bozizé de se confesser et demander PARDON pour les erreurs et les torts commis sur certaines personnes lorsqu’il était au pouvoir : « Je demande solennellement pardon, - je prie le peuple centrafricain de croire que je n’ai jamais fais du mal intentionnellement ». Il serait difficile à une frange de la population de croire à cette confession de François Bozizé, au regard de certaines exactions, crimes, et violations des droits humains commis sous son régime. Le moment n’est pas encore au bilan -illustratif des 10 ans de règne de Bozizé - puisque lui-même-François Bozizé- laisse le soin aux institutions compétentes dont le ministère de la Justice de passer aux peignes fins sa gestion du pays de mars 2003 à mars 2013.
Le retour de François Bozizé à Bangui le 15 décembre 2019 – suscite encore des étonnements et interprétations diverses. C’est un retour « clandestin » disent quelques proches du régime actuel. En réponse, François Bozizé, affirme que « 7 années d’exil c’est trop long – l’exil n’est pas une colonie de vacances- j’ai décidé de rentrer au seul endroit où je voulais être : chez moi, en République Centrafricain ». L’itinéraire de son retour reste toujours inconnu.

Bozizé s’autoproclame homme de paix…

« Je le réaffirme : je suis rentré en homme de paix – je ne suis venu chercher querelle à personne ». Mais le leader du KNK n’est pas content des accusations portées contre lui et ses proches collaborateurs sur un présumé complot pour créer des troubles dans le pays. De telles accusations qualifiées de très graves ne resteront pas sans conséquences, à précisé François Bozizé. Au regard de ces allégations diffamatoires, l’ex chef d’Etat, ne se décourage pas et envisage de se consacrer dans les prochaines semaines aux activités de réorganisation de son parti ensuite il va écrire au point focal du comité des sanctions des Nations-Unies afin que son cas soit étudier et que soit mis fin à ces sanctions. Il sollicite l’arbitrage des autorités centrafricaines pour la levée de ces sanctions.

Donner une nouvelle chance à l’Accord de Bangui…

Ecarté des pourparlers de Khartoum qui ont abouti à la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine ,(APPR-RCA) signé le 6 février 2019 à Bangui, François Bozizé note tout comme les autres acteurs de la vie politique en Centrafrique , que cet Accord « souffre » dans sa mise en œuvre . « Il est temps de lui insuffler une nouvelle énergie afin que tous ensemble, nous lui permettions de nous mener à la Paix tant recherché », propose t’il.

François Bozizé ne cesse de surprendre par sa logique d’homme de paix et de réconciliateur. Il demande aux autres leaders politiques « d’aider le président Faustin Archange TOUADERA dans sa politique de la main tendue afin qu’elle le soit envers tous, sans exclusive ». Un mea culpa de l’homme du 15 mars 2003 à l’égard de son ancien Premier Ministre, élu président de la république le 30 mars 2016 : « C’est ensemble et unis que nous saurons relever le défi que notre conscience collective nous lance en ce début d’année 2020 », rassure François Bozizé.

Husseini Mahamat

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