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La crise politique survenue en Centrafrique en 2013 s’est illustrée dans certains cas par des violences sexuelles dont les auteurs sont des membres des groupes armés ( seleka et antibalaka). La situation a Berberati pendant la période de crise (2013-2015) était préoccupante. Des mineures et des femmes âgées sont les principales victimes des violences sexuelles.

Il est difficile d’avoir un chiffre exact des cas de violences sexuelles liées au conflit à Berberati, a confié le jugement d’instruction près le Tribunal de Berberati, Don Lucas Liako Service. « A cette époque, l’administration judiciaire n’était pas opérationnelle ».
Des ONG nationales affirment que des violences sexuelles ont été commises sur des mineurs et des femmes âgées par des combattants seleka et antibaka.

Le redéploiement des services de l’Etat à Berberati en 2016, a donné l’occasion aux victimes de se présenter devant les juges grâce aux soutiens des organisations de défense des droits de l’homme telles que l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH), le Centre Pour la Protection des Droits de l’Enfant (CPDE). Des ONG internationales ont apporté un soutien moral et psychologique aux victimes .

Entre 2013 et 2016, l’OCDH de Berberati a enregistré cinq cas de violences sexuelles commis par des ex seleka et des antibalaka, dont une mineure de 13 ans, violée par un antibalaka, le 23 septembre 2014, a confié au téléphone, le conseiller de l’OCDH, Fidèle Nguemale. Les quatre autres sont des femmes âgées dont l’âge varie entre 44 et 50 ans. Selon, Fidèle Nguemale, ces faits ont été vérifiés sur le terrain. L’absence des services judiciaires à cette époque a contraint l’OCDH a transféré les dossiers à son bureau exécutif basé à Bangui, la capitale, pour référencement.

Dans un entretien téléphonique avec la secrétaire générale du CPDE, Fernande Ndoma, deux cas e viol liés au conflit sont enregistrés en 2015. L’une des victimes agées de 20 ans est décédée du VIH-SIDA en 2015. Elle était prise comme esclave sexuelle par un combattant des ex-seleka. La deuxième, est vivante, âgée de 17 ans- enrôlée au sein des antibalaka comme compagne du comzone. Atteinte du VIH-SIDA et d’une autre maladie sexuellement transmissible, elle refuse d’ester en justice et ne prends pas bien soin d’elle –même, a affirmé Fernande Ndoma.

A en croire le Juge d’instruction près le tribunal de Berberati, Don Lucas Liako Service, deux jugement ont été rendus pour cas de viol sur mineures lors de la session criminelle de 2018. Les accusés ont écopé de 15 ans d’emprisonnement ferme.

Les violences sexuelles liées au conflit en Centrafrique sont fréquentes – plusieurs cas sont signalés auprès des associations et référés dans les juridictions compétentes. Les victimes ont parfois peur de dénoncer les auteurs y compris leurs parents. Malgré les campagnes d’information et de sensibilisation sur le respect des enfants et de la femme en période de conflit, des groupes armés brandissent les violences sexuelles comme une arme de guerre.

Arsène-Jonathan Mosseavo

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