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Du 10 au 21 décembre 2018, deux membres de la PIJCA (la Plateforme Interconfessionnelle de la Jeunesse Centrafricaine) s’est rendue dans les sous-préfectures de Kouki, Nana-Bakassa et Markounda, pour former et remettre des kits aux femmes, jeunes et ex-miliciens recensés dans le cadre du projet d’appui à la consolidation de la paix, la cohésion sociale et l’autonomisation économique.
C’est la concrétisation de l’accord de paix signé entre les groupes armés à Kouki et Markounda le 05 Mai 2018, suite au plaidoyer de l’évêque de Bossangoa, Mgr Nestor-Désiré Nongo-Aziagbia à CCFD-Terre Solidaire que la PIJCA a porté ce projet d’appui au renforcement de la résilience par l’autonomisation économique des jeunes, ex-miliciens et femmes des trois villes ciblées.
La phase d’identification des bénéficiaires du projet a été faite lors d’une mission de la PIJCA effectuée du 24 au 29 Septembre 2018, grâce à l’appui du Diocèse et des autorités sous-préfectorales, municipales, les députés de Nana-Bakassa, Kouki et Markounda ainsi que les leaders communautaires de la jeunesse et des femmes.
L’évêque n’a pas caché sa joie et sa satisfaction au pari tenu par la PIJCA et son partenaire le CCFD-Terre Solidaire. L’équipe de la PIJCA a bravé le contexte sécuritaire encore préoccupant dans la zone pour aller au chevet de ces personnes vulnérables. De kouki en passant par Nana Bakassa pour arriver à Markounda, Mgr Nongo-Aziagbia était aux cotés de la PIJCA pour délivrer un message aux bénéficiaires. Le prélat s’est appesanti sur Le Dialogue des cultures et des religions en exhortant les bénéficiaires au vivre-ensemble pour leur épanouissement et le développement de leur ville. Adja Hamat El Magido, responsable des finances de la PIJCA et Saint Cyr Ouanté, chargé des programmes ont tour à tour édifié l’assistance sur La gestion positive des conflits et la médiation par les pairs ; La responsabilité citoyenne et consolidation de la Paix ; L’autonomisation économique des jeunes : gestion des AGR. L’unité de la MINUSCA basée à Kouki est aussi intervenue pour présenter le Rôle de la société civile dans la résolution de la crise en RCA et la mise en œuvre des accords, c’était aussi l’occasion pour les casques onusiens de présenter le mandat de la MINUSCA.
A l’issue de chaque formation dans les trois préfectures, des kits sont remis aux bénéficiaires composés entre autres des sacs de farine, pousse-pousse, sacs de sel, des brouettes, futs d’huile de palme, bidon d’huile végétale, cartons de savon, moulins à manioc à décortiquer et à pate d’arachide, des produits de premières nécessités pour le commerce.
Les différents bénéficiaires avec ces kits vont s’organiser pour gérer une mini-station, d’autres vont faire la pisciculture, la cafétéria, la boucherie, la petite alimentation, le commerce de beignets et de bouillie, la restauration. La quincaillerie moto, la pneumatique et la saponification. 30 ex-miliciens font partie des bénéficiaires.
Un geste qui a surprit même l’évêque était étonné de voir la diversité et variété des kits remplis dans un camion. L'unique attente de l’évêque de Bossangoa et de la PIJCA, est la mise en place d'un mécanisme interne de suivi et évaluation piloté par les autorités et les jeunes pour consolider les accords de paix signés entre les trois groupes armés qui sont dans la zone (MPC, FPRC, et RJ-Sayo) et la pérennisation du projet.
Une recommandation forte est celle d’installer les antennes de la PIJCA à Kouki, Nana Bakassa et Markounda.
« Qui veut la paix, prépare la paix ».
Arsène-Jonathan Mosseavo